Avant l’Euro de foot et la votation sur le Brexit, des millions de personnes ont cru à la victoire de leur champion et ont dû déchanter. La faute à de formidables campagnes de marketing relayées dans les médias.
Au départ de l’Euro de foot, l’équipe de Suisse avait toutes les faveurs des pronostics. Un feu roulant de spots télévisés et d’articles dans les journaux vantant le génie de ses protagonistes rendait sa défaite impossible. Le problème est que son adversaire en huitièmes de finale y croyait aussi, avec les mêmes arguments. Les millions investis par les sponsors n’ont pas suffi à transformer le leurre en réalité.
Le Brexit déçoit à son tour tous ceux qu’une intense propagande avait convaincus qu’il méritait l’échec. Quelques heures avant le dépouillement, les sondages le donnaient encore perdant…
Au lendemain du résultat, les propos alarmistes ont repris dans la mesure où les faiseurs d’opinion de la veille continuaient à sévir sur les ondes, en ligne et dans les pages des journaux. Puis il a bien fallu se résigner à revenir à une ligne empreinte de réalisme. L’Ecosse réclamera l’indépendance? Et alors! L’Europe des régions n’est-elle pas aussi un modèle pour vous?
Au fil des jours il n’est plus devenu si sûr que le Brexit entraîne la mort et la désolation. Les banques ne quitteront pas forcément la City, en tout cas pas dans la précipitation. Des négociations s’engageront entre Londres et Bruxelles pour définir une nouvelle relation car une chose est d’envisager des représailles, une autre de prendre le risque de contrarier un important partenaire commercial. L’Allemagne est le premier fournisseur du Royaume-Uni…