Le réseau téléphonique tombe en panne. La toile flanche.
A qui profite le crime?
Troublant est l’aveu d’opérateurs de téléphonie aux utilisateurs victimes de dysfonctionnements. En substance: « N’ayez crainte, bonnes gens, la 5G est là, tout rentrera dans l’ordre! »
En d’autres termes, cette technologie ne serait rien d’autre qu’un bienfait pour l’humanité. Comme l’étaient la 1G, la 2G, la 3G, la 4 G. Contre elles, personne n’avait pensé à réagir. Il est vrai que la Chine, championne de la 5G, n’était pas encore l’ennemi numéro un de l’Occident.
Il n’est pas insensé d’extrapoler le raisonnement aux CFF, à ce jour plutôt pudiques sur le thème. En Allemagne, le transporteur Deutsche Bahn fait moins de chichis, lui qui planifie l’automatisation de son réseau avec la 5G à l’horizon 2022.
On se demandera seulement à quoi servent les procédures d’opposition, si Berne a le dernier mot. Donner un coup de pouce à des entrepreneurs du privé: n’est-ce que cela, le service public?
Une chose est sûre: ni la 5G ni le service public ne sauveront l’écriture. La Suisse romande compte nombre d’auteurs de valeur, des plumes messagères de rêves et de poésie. Las, ce terreau de qualité n’a pas la tribune qu’il mérite à la Radio télévision suisse. Le refus de l’initiative No Billag permet sans doute de financer les séries télévisées mais il n’est d’aucune aide pour la création littéraire, devenue le parent pauvre de la radio dont la chaîne culturelle Espace 2 dépérit. Le sort des écrivains n’est guère plus enviable à la télévision, nonobstant les lénifiantes dénégations des responsables des programmes. Deux d’entre eux affrontaient les questions des associations d’écrivains, le 17 février dernier à Lausanne, sans parvenir à les rassurer.