Cette affaire met à nu l’«empire» allemand, elle porte atteinte jusqu’au mythe de l’invincibilité de l’industrie de l’ancienne Prusse.
Très prisée en Europe, l’automobile fonctionnant au diesel s’en remettra difficilement. Nul ne sait d’ailleurs si d’autres constructeurs ne seront pas touchés à leur tour car l’enquête a été étendue à tous les pays fabriquant des moteurs diesel.
Certains imaginent que l’accord de libre-échange que Bruxelles et Washington négocient en douce pourrait passer à la trappe. Mais ils sont trop pessimistes – ou optimistes, c’est selon! L’Amérique ne va pas faire une acné de pruderie face à des pratiques qui la révulseraient, elle qui roule si peu au diesel. Elle se frotte les mains, au contraire. La crise européenne lui offre des arguments supplémentaires pour assaisonner à sa sauce un ordre consumériste rétif au bœuf chloré et au gaz de schiste.
L’or gris, on en reparlera en décembre à Paris où se tiendra une conférence sur le climat que le consensus médiatique décrit comme celui de la dernière chance. Pour qui, pour quoi? La planète cessera-t-elle de tourner si les discussions mènent à l’impasse? D’ailleurs elles n’échoueront pas car tout est programmé pour que soit communiqué un accord sur l’essentiel.
Quelque part Volkswagen rend service aux nations participantes qui auront un motif de plus pour signer un protocole encourageant le développement durable. Dans les starting-blocks, le monde de la finance peaufine des produits «propres» même s’il reste vague quant à la part du nucléaire dans la stratégie de ses fonds d’investissement. Qui aurait envie d’indisposer l’organisatrice du sommet environnemental, la France et sa cinquantaine de centrales?