Visez une place d’avocat à la banque UBS! Vous y serez tranquille toute votre vie et même au-delà: cette enseigne-là ne fera jamais faillite, l’Etat suisse lui assure sa caution ad aeternam. Mais surtout, en accumulant les procès, elle offre du travail à gogo à ses juristes.
Prenez la dernière affaire en date, l’inculpation d’UBS pour fraude fiscale à Bruxelles. Elle reproduirait à peu de choses près le schéma des ennuis de la banque helvétique en France. Révélée par un quotidien de l’hexagone, l’enquête judiciaire française porterait sur des dizaines de milliers de comptes. Les risques d’amendes se chiffreraient en centaines de millions voire plusieurs milliards d’euros.
A se demander s’il existe des zones dans le monde où UBS n’a pas de contentieux. L’Iran? Lors de la visite de Johann Schneider-Ammann à Téhéran, les 26 et 27 février, la banque aux trois clés aurait été l’objet de toutes les sollicitudes.
Avoir Berne pour chaperon comporte des avantages.
Toutefois UBS marche encore sur des œufs au pays des ayatollahs car Washington n’a pas levé toutes les sanctions contre l’Iran.
Les déboires d’UBS pourraient-ils jouer un rôle dans le choix du futur avion de combat helvétique? Après l’échec du Gripen, on prête à Guy Parmelin l’intention de se mettre en chasse. Avec le F-35 américain, le Rafale de Dassault, le Sukhoï 35 russe, protagoniste remarqué de la guerre en Syrie, et le Typhoon britannico-allemand-italo-espagnol, le conseiller fédéral en charge de la défense a l’embarras du choix. Mais on voit mal l’actualité judiciaire ne pas conditionner ses colonels en mal d’indulgences.