La tendance mondiale est au contrôle des risques, ce qui rend inévitable le redimensionnement de la banque d’affaires et son corollaire: de nouvelles coupes dans les emplois.
Il incombera donc à M. Ermotti de continuer le sale boulot entamé par M. Grübel. Inutile de s’attarder sur la personnalité du nouveau PDG qui n’assure que l’interim pour l’instant. On fera seulement remarquer que cinq mois de présence dans la maison, ce n’est pas suffisant pour en connaître tous les rouages. C’est trop peu également pour s’affranchir de la tutelle de celui qui s’annonce comme le futur véritable patron d’UBS, Axel Weber.
En théorie, ce n’est qu’en 2013 que l’ancien maître de la Bundesbank succédera à Kaspar Villiger à la présidence de la grande banque helvétique. Mais dans la pratique, à titre de conseiller par exemple, M. Weber pourrait commencer son travail ces prochains jours déjà. C’est du moins ce que laissait entendre hier à la NZZ M. Villiger en personne. Un beau défi pour celui qui était donné pour mort professionnellement, quelques mois après l’échec de sa candidature à la présidence de la Banque centrale européenne.
On se réjouit de le voir à l’oeuvre car la tâche s’annonce moins facile que jamais. UBS peine toujours à retrouver un rythme de croisière au chapitre de l’afflux de capitaux. La banque doit regagner aussi la confiance de son actionnaire singapourien qui a perdu 9 milliards de francs dans l’aventure. Sans vouloir jouer au chat noir, on ne peut s’empêcher de penser à Swissair dont on fêtera prochainement le dixième anniversaire du crash. Sauvée par l’Etat, la compagnie, autre emblème national, a fini sous l’aile de Lufthansa. Un groupe allemand, la nationalité d’Axel Weber…