Et l’inévitable rengaine médiatique sur l’égoïsme des Etats du groupe de Visegrad, hostiles à tout accueil. Et la Suisse?
Tapi dans son coin, le pays des Helvètes se fait oublier. Pourtant jusqu’à nouvel avis la Suisse fait partie du continent européen. Alors, comment le ping-pong de migrants se gère-t-il à Berne? Et d’abord combien de demandeurs d’asile ont-ils trouvé refuge entre Jura et Alpes? La transparence n’étouffe pas la police ni l’armée dans ce dossier.
L’armée suisse, parlons-en. Au fait, sait-on encore combien elle compte encore de soldats? A quels développements est-elle promise? Wikipedia est muet à ce sujet depuis… 2011! Paradoxalement, la situation interpelle davantage les hommes qui n’ont jamais été particulièrement militaristes ou n’ont pas fait l’armée, et qui, pendant trente ans, ont cotisé chaque année en payant la taxe militaire, jusqu’à 3% de leur revenu! Pour qui, pour quoi?, peuvent-ils se demander aujourd’hui.
Pendant des siècles, la Suisse a été fière de son armée, l’une des plus puissantes au monde, en dépit – ou à cause – de son caractère de milice. Et voilà qu’aujourd’hui on la démantèle. Parce qu’il n’y a plus de « menaces ». Parce qu’un bataillon de troufions est en mesure d’assurer l’ordre public. Parce que le parapluie de l’OTAN garantit la sécurité du pays. La Suisse n’est pas membre de l’OTAN? Ah bon, mais dans ce cas pourquoi envoie-t-elle des soldats au Kosovo?
Dans un obscur bureau à Berne, de non moins obscurs fonctionnaires ont peut-être des réponses à ces questions. On attend qu’ils nous les communiquent de manière claire. Suisse, bouge-toi!