La conséquence est que de nombreuses PME ne parviennent plus à honorer à leur tour leurs engagements et doivent mettre la clé sous le paillasson.
En Suisse la situation est moins dramatique mais les retards de paiements ne sont pas rares non plus. Toute personne qui se met à son compte subit les effets de cette tendance détestable dont l’acuité oscille au rythme de la conjoncture.
En plus du talent, il faut à un jeune entrepreneur en quête de réussite une sacrée dose d’optimisme, un courage à toute épreuve et de la chance. Ce qui n’est pas donné à tout le monde, il faut bien le dire.
Les problèmes de trésorerie affectent aussi les entreprises mieux établies. Dans la région genevoise, ils sont à l’origine de la fermeture sine die de l’imprimerie SRO-Kundig. Un sale coup pour la trentaine d’employés démobilisés sur le site de Versoix et un crève-cœur pour les amoureux du patrimoine industriel qui voient disparaître un fleuron presque bicentenaire.
Dans Bilan, la propriétaire de SRO-Kundig pointe du doigt des contraintes administratives cantonales qui renchérissent les coûts, au point que la Ville de Genève aurait confié un mandat important à une imprimerie de Fribourg. En outre «les clients paient de plus en plus tard», remarque aussi la même personne. Au bénéfice d’un sursis, un éditeur de la place aurait laissé notamment une importante facture impayée.
A Lausanne, c’est un autre éditeur qui ne répond pas à ses obligations. Depuis le printemps, les salaires ne tombent plus régulièrement à la fin du mois. On calme les employés avec la promesse d’une reprise de l’entreprise. Mais celle-ci se fait attendre.