Ce dernier a annoncé le 2 décembre qu’il ne renouvellerait pas son droit d’usufruit, se réservant la possibilité d’affecter le château et le vaste parc public l’entourant à des projets pour la «Genève internationale».
La pétition s’ajoute à une motion de députés genevois demandant au gouvernement de clarifier ses intentions. Visant à éviter la fermeture du musée en lui accordant un nouveau statut durable, elle a été remise le 10 janvier 2011 à la chancelière d’Etat du canton de Genève, Anja Wyden Guelpa, par le président de la Société des amis de Penthes, Daniel Bernard. «On ne peut pas imaginer Genève sans son Musée des Suisses dans le monde», a souligné ce dernier à l’issue de la cérémonie de remise des signatures.
La fondation pour l’histoire des Suisses de l’étranger, qui gère le musée, bénéficie d’un droit d’usufruit jusqu’au 31 janvier 2012. Le temps presse car Penthes parraine des expositions, comme celle, itinérante, sur la sculptrice fribourgeoise Marcello, prévue en 2014-2015, en collaboration avec les Musées du château de Compiègne, le Musée d’art et d’histoire de Fribourg, la Fondation Marcello et le Musée national Vincenzo Vela à Ligornetto, au Tessin.
Les mécènes doivent savoir sur quel pied danser et s’il y a un potentiel à développer, sinon «il faudra arrêter les frais», avertit, le cœur gros, le président de la fondation, l’ancien ambassadeur de Suisse en France, Bénédict de Tscharner.
Autant dire que l’Etat est invité à faire connaître rapidement ses orientations pour le domaine de Penthes. La consultation qu’il a organisée dans les milieux internationaux s’est achevée en décembre. Pour l’instant, le résultat n’est pas public mais Laurent Forestier, porte-parole du gouvernement genevois, promet une décision d’ici la fin du mois de janvier.
Les responsables du musée espèrent qu’elle tiendra compte de leurs propositions. «Nous savons que des organisations aimeraient utiliser Penthes, nous sommes ouverts à des synergies», précise M. de Tscharner.