Symbole des excès de Wall Street, Goldman Sachs a survécu à toutes les crises, elle fabrique des présidents et défait des nations. On lui attribue une responsabilité dans la crise de la Grèce, on l’accuse de spéculer sur les matières premières, creusant les inégalités sociales. On croyait l’avoir investie de tous les pouvoirs de la terre et, comme si cela ne lui suffisait pas, la voilà qui désigne aujourd’hui le vainqueur de la Coupe du monde de football, ni plus ni moins. Et devinez qui sera champion dans les calculs de «Dieu»? Le Brésil, pardi!
Depuis 1998, Goldman Sachs publie un rapport basé sur les statistiques des matches officiels disputés par les équipes participantes. Son algorithme a souvent eu raison mais il n’est pas infaillible: en 2010, il avait déjà couronné la nation sud-américaine, or celle-ci avait été éliminée en quarts de finale. Cette fois-ci il ne peut pas faillir car le Brésil est la nation la plus titrée du football, ses stades sont les plus volumineux au monde, il continue de bâtir des légendes en recrutant dans les bidonvilles, en chacun de ses habitants sommeille un dribbler, un buteur. Le priver de la Coupe alors qu’il est en plus le pays organisateur? De l’inconscience pure et simple. Une telle issue aboutirait à un appel à l’insurrection. Imaginez en plus s’il se se faisait battre en finale par l’Argentine, rivale historique des jaunes et verts! Un krach économique s’ensuivrait tellement les Brésiliens seraient démoralisés. L’armée mobiliserait la troupe pour la masser illico à la frontière des blancs et bleus.
Français, Italiens, Allemands, Espagnols, ou Suisses peuvent tous rêver d’une conquête du trophée par leur équipe préférée, «la Banque» en a décidé autrement. Le Brésil gagnera la Coupe du monde!