C’est que des fonctionnaires de Washington leur ont posé un lapin en bonne et due forme.
Du côté italien, on n’en est pas encore revenu et l’on se demande quand pourront débuter les négociations sur le suivi du rachat de Chrysler, il y a deux ans, par le groupe automobile italien. L’harmonisation des normes était à l’ordre du jour de la réunion à laquelle devaient participer des experts américains la semaine dernière dans la capitale européenne. Las, ils ont dû y renoncer au dernier moment. Pour cause de «shutdown».
Combien d’entreprises commerçant avec les Etats-Unis ne voient pas ces jours leur activité ralentie par la mise au chômage technique de 800.000 fonctionnaires? On ne sort pas indemne de décennies marquées du sceau de la paperasse sous couvert de perfectionnisme, en réalité une machine au service du protectionnisme.
Des personnes qui ne s’en plaidront pas sont les ressortissants américains tombés entre les pattes du fisc. La pression se relâche sur eux. Gageons toutefois que la trève sera de courte durée. Il faudra bien que l’aile dure du Congrès revienne à de meilleures intentions, et le plus vite possible, sous peine de voir s’envoler tous les bénéfices de cette opération terre brûlée.
Par exemple, il n’a pas échappé aux traders que les indices américains ont progressé au cours des premières séances qui ont suivi le «shutdown». Tout affaiblissement de l’Etat est de nature à plaire aux libertariens que motive la seule loi du profit. La perversité du système allant jusqu’à rendre complices la majorité des citoyens dont les fonds de pension sont indexés sur les résultats de Wall Street.