Cette contre-performance inattendue chamboule complètement les plans financiers des prochaines années.
Digne d’un bulletin d’avalanches est la chronologie des annonces depuis quelques mois. En octobre dernier, la Confédération prévoit encore un surplus d’un demi-milliard au budget 2015. En décembre, l’excédent tombe à 400 millions. Le 9 janvier, la BNS annonce qu’un bénéfice de 38 milliards résultera de l’exercice 2014. Les cantons se frottent les mains.
Quatre jours plus tard, la BNS lâche le cours plancher. Le sol se dérobe soudain sous les pas des grands argentiers. L’incertitude ne concerne pas seulement les retours que les collectivités attendent traditionnellement de l’institut d’émission. Comme en 2013, mais cette fois confrontée à l’effondrement de la valeur de ses réserves en devises, la BNS pourrait renoncer au versement d’un dividende en 2015. L’inquiétude dérive aussi de la santé financière de la Confédération à laquelle les cantons sont liés par une communauté de destin.
L’année électorale promet d’être chaude. Quelles dépenses feront les frais du retour de manivelle? Déjà, les prévisions vont bon train. A gauche, on vise l’armée, à droite l’initiative prévoyant de défiscaliser les allocations familiales. Plus ennuyeux pour la compétitivité lémanique serait l’abandon de la réforme de l’imposition des entreprises qui prévoit un taux unique abaissé, subventionné par la Confédération.
A côté, ils apparaissent bien futiles et chers, les projets muséaux rêvés par les édiles culturels genevois et vaudois!