En vertu de quelle décision officielle? L’usager l’apprendra ultérieurement, si tant est qu’on l’informe. Imposera-t-on le masque bientôt sur la place de la gare, là où confluent les pendulaires sortant du métro aux heures de pointe? Nous le saurons assez vite, au rythme des annonces d’augmentation des cas de Covid, des chiffres dont tout un chacun perçoit les tenants et aboutissants liberticides, sans parvenir à mesurer l’impact réel sur la santé, tant il est vrai que les issues fatales liées au Corona demeurent très faibles, sans commune mesure avec la mortalité résultant des grandes pandémies du passé.
La crise sanitaire actuelle a ceci de particulier qu’elle soumet les populations au bon vouloir d’une trinité inquiétante: l’Etat, les pharmas, les assureurs. Le confinement l’a prouvé, le citoyens obéissent au moindre claquement de doigt anxiogène. La société s’enfonce dans une spirale dangereuse dont nul n’entrevoit la fin. De sombres dictatures n’ont pas commencé autrement. Une oligarchie tire les ficelles d’une situation que le quidam subit.
La pandémie a bon dos car des pressions à la baisse s’exercent sur les revenus des salariés dans des secteurs pourtant épargnés par le marasme. Tel est le cas notamment de la construction, comme le révèle le quotidien « Blick ». Ailleurs, des menaces sérieuses pèsent sur l’emploi. Si les chiffres demeurent relativement bas en comparaison internationale, ils cachent mal la précarité croissante de la partie de la population au bénéfice du chômage partiel, qui n’échappe donc que provisoirement à la statistique.
D’une certaine manière l’équité serait de mise si la crise sanitaire n’engendrait que des perdants. Or beaucoup de petits malins tirent les marrons du feu. Pour qui lit attentivement les journaux, il est relativement facile de déterminer qui sont les gagnants. Les GAFA, d’abord. Qui disait l’Amérique au bord de l’implosion? Amazon, Facebook, Twitter, Google, les sociétés qui dirigent notre quotidien ont toutes été inventées aux Etats-Unis. Elles sont gérées là-bas. Tellement efficacement que leurs animateurs sont les personnes les plus fortunées au monde. Mieux, leur patrimoine a sensiblement augmenté depuis le début du confinement.
De grands groupes industriels et financiers accompagnent ces « happy few » dans leur désinvolte sarabande. Des fabricants de médicaments, de vaccins, tandis que des banques helvétiques enregistrent un afflux massif d’argent depuis quelques mois. Ils ont pour faire-valoir l’OMS, dépendante du financement de mécènes américains et chinois. Si un jour devait être décrétée la vaccination obligatoire à l’échelle mondiale, nul doute qu’il faudrait marquer l’événement d’une pierre noire dans les livres d’histoire.