Berne va finir par regretter Donald Trump ! Il n’aura pas fallu trois mois de présidence Biden pour que Washington se rappelle au mauvais souvenir des banques suisses. La Suisse, paradis fiscal, on l’avait oubliée, cette tirade-là !
Dans son discours sur l’état de l’Union, M. Biden a ressorti de ses tiroirs un cadavre de l’époque Obama, le temps où le secret bancaire faisait les choux gras de la presse américaine. Rappelez-vous, la Grisonne Widmer-Schlumpf en avait perdu son ladin, allant jusqu’à s’aplatir devant le grand inquisiteur yankee. Amputée de son fonds de commerce, la Suisse n’avait plus jamais été inquiétée depuis lors.
Maladresse ou début d’un nouveau cauchemar ? Ueli Maurer sera vite fixé. Le grand argentier rencontrera prochainement sa contrepartie américaine. Il lui expliquera que la Suisse de 2021 n’est pas la Suisse de 2014. Encore moins la Suisse de 1997. Pourquoi revenir aux vieux poncifs ?
La Suisse l’apprend une nouvelle fois à ses dépens : pour vivre heureux, il ne suffit pas de vivre caché. Encore faut-il parvenir à gommer cette image de pays de cocagne, tellement heureux de son sort qu’il claironne à longueur de journée que son taux de chômage n’a pas bougé, nonobstant la Covid.
Biden n’est pas aveugle. Il n’est pas amnésique non plus. Il doit financer son plan de sauvetage du pays. Il a promis des centaines de milliards au peuple américain. L’argent, il le prendra là où il le trouve. Dans les poches des autres.