Deux chercheurs Américains, Joshua Goldstein et Staffan Qvist, en sont convaincus, qui publient un livre annonçant l’avenir radieux grâce à l’atôme.
L’année 2019 commence fort! Oubliés, les drames de Tchernobyl et de Fukushima, les centrales nucléaires reviennent sur le devant de la scène! Mais cette fois en tenue affriolante, pas avec la fourche du diable.
Si ce grand retour en arrière devait se confirmer, il indiquerait que la mémoire humaine fait peu de cas des tragédies quand l’intérêt financier est en jeu. Cet intérêt commande aujourd’hui de revenir à l’énergie nucléaire.
Il n’est que de consulter la liste des réacteurs en construction pour s’en convaincre. Des paquets en Chine, en Inde, au Brésil, aux Etats-Unis et même en Europe. Deux projets en Hongrie, d’autres en Finlande, en Slovaquie…
La Suisse a annoncé qu’elle renonçait au nucléaire à l’horizon 2034. C’est demain. Et si ce n’était plus qu’hier? Reviendra-t-il à Simonetta Sommaruga de détricoter le compromis obtenu par Doris Leuthard après Fukushima? Ou bien la ministre se dira-t-elle que le projet de réacteur envisagé par EDF aux portes de Genève ne serait pas si stupide, dans le fond.
L’ouvrage des deux chercheurs américains tombe à pic car il coïncide avec l’échec de la COP. Depuis les climatologues ne savent plus à quel saint… de glace se vouer. Dans les médias, les informations anxiogènes succèdent aux coups de massue apocalyptiques.
Dans le fond, tout est parfaitement en place pour que les populations révisent leur optique sur les dangers du nucléaire. Laissons tomber le charbon, cessons de miser sur le solaire, l’éolienne. Puisqu’on vous dit que l’atome est parfaitement propre! Même le World Economic Forum a mis le sujet à la une de son ordre du jour. Non…? Oui, oui!Editorial