Trente mille dollars l’entrée: le bal rapporte beaucoup d’argent à son organisatrice, une fondation privée. Près de cent millions de francs, si l’on fait la multiplication! Dracula n’est pas seulement un individu très, très riche. C’est aussi un grand malin. Trump, Macron et d’autres chefs d’Etat ont annulé leur venue au dernier moment mais ils avaient tout payé à l’avance, pour eux et les dizaines de personnes de leurs délégations. Dracula n’a rien perdu. Privatiser les profits, socialiser les dépenses est son leitmotiv. Que voulez-vous, il faut bien que quelqu’un paie la sécurité. 40 millions, merci contribuable!
Limousines et escort girls. Les vampires ont mordu, sucé le sang de la planète avant de déployer leur cape pour s’envoler vers leur 5 étoiles où les attendaient des elfes bagués aux couleurs de la luxure. Leurs yeux noirs convoitaient le chaperon rouge Greta, adolescente suédoise venue saluer la reine louve Christine au nom du péril climatique. Les photographes mitraillaient la scène, ils n’ont pas eu beaucoup de biscuit à se mettre sous la dent, cette année. Mme Merkel, M. Bolsonaro, on a vu mieux sous le ciel davosien.
Marchand d’illusion, Dracula fait croire que Davos est le lieu où se traitent les grands problèmes du monde. Il n’en est rien. Davos n’a aucune légitimité politique, même pas économique. Parmi les participants, on recense peut-être un ou deux auteurs de bestsellers, des gourous de la finance. Mais la majorité des patrons de PME n’ont pas le temps, même pas l’idée de s’y rendre. Davos est un souk pour vendeurs de grosse soupe et manipulateurs d’opinion. On a beau répéter chaque année que Davos est un leurre, les médias s’évertuent à titrer sur Davos. Faut-il qu’ils soient bornés ou aveugles!
L’humanité vivrait sa sixième extinction massive. 75% des espèces animales sont vouées à disparaître. Mais les vampires sont en bonne santé, merci pour eux. On les voit voler par centaines dans les stades vides du Qatar, ils guident les pilotes la nuit sur les routes du Dakar. Ils n’évitent que les Gilets jaunes comme la peste car le soleil les éblouit, jusqu’à les décomposer. Aux dernières nouvelles, ils se dirigeraient vers un pays lointain où s’installe l’obscurité, le Venezuela. Là-bas il est une grotte immense, qui, dit-on, inspire Dracula. Dans son sous-sol coule une rivière d’or noir.