Au bout d’une heure passée à refaire le monde à une bonne table vietnamienne de Romont, nous sommes arrivés à cette constatation désolante: l’Arctique fond, la Sibérie brûle, la destruction de notre habitat naturel évolue vers un stade irréversible. Et c’est à l’imprévoyance, la cupidité et l’arrogance humaine que nous le devons.
Se voiler la face est vain. Les raouts mondiaux du type conférence de Paris, les grands-parents pour le climat, les mouvements verts, les revendications véganes et LGBT, l’engagement d’un bon professeur Nobel ne changeront rien à la situation. Ces expédients ont été inventés par les pouvoirs économiques et politiques qui font leur beurre sur le dos des populations crédules. Ils sont leurs alibis.
Et la démocratie est leur alliée. En Suisse, une symbolique négative a été donnée lors du vote populaire de l’été dernier. Comment une majorité de la population a-t-elle pu accepter d’octroyer un chèque en blanc de 6 milliards pour l’acquisition d’avions de combat dont même l’ancien chef de l’armée affirme qu’ils sont inutiles?
Ailleurs, la dérive civique s’étend aux mesures autoritaires adoptées pour combattre la pandémie, ainsi qu’à l’opium du peuple, le sport. Lors des prochains JO, la presse japonaise n’a-t-elle pas révélé que des hôtes lausannois membres de l’opulent CIO seraient logés dans des 5 étoiles aux frais de la princesse, l’Etat nippon?
Cela pour dire, et pour revenir au climat, que seul un cataclysme peut amener la femme et l’homme à prendre conscience de l’impasse dans laquelle ils se sont fourvoyés.
Ne crois-tu pas Alain, lançai-je, qu’il faut travailler sur les conséquences psychologiques qu’un tel constat d’échec peut entraîner pour la jeune génération? Comment grandir sereinement avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête?
Je fus rassuré à la lecture des cours de la Bourse le lendemain. Les titres des groupes pharmaceutiques maintenaient l’indice à son plus haut niveau. Merci les anti-dépresseurs, vaccins et tout le tralala pour hypocondriaques qui va avec!